CAP SUR LES ETATS-UNIS, Oui c'est encore possible !

September 9, 2025
"Les 7 clefs pour réussir aux Etats -Unis."Si vous ne voulez pas être aussi "lamentable" que certains acteurs de la négociation européenne avec les Américains (cela n'engage que moi l'auteur de cet article), je vous offre ici quelques clés essentielles à connaître. Comme vous le savez aussi, en France, nous avons d'excellents produits mais nous avons beaucoup de mal à les vendre à l'international. Plus...

Cap sur les Etats-Unis - Oui c'est encore possible !

"Les 7 clefs pour réussir aux Etats-Unis"

Si vous ne voulez pas être aussi "désastreux" que certains acteurs de la négociation européenne avec les Américains dans la négociation des droits de douane en Août dernier (cela n'engage que moi), je vous offre ici quelques clés culturelles essentielles à connaître.

Si seulement l'EUROPE n'avait perdu que 15 % dans les droits de douane...

Tout le monde a entendu parler des 15 % de droits de douane sur les produits européens à destination des États-Unis, mais ce n'est pas tout, le reste est tout aussi infligeant ! Bien évidemment, beaucoup de chiffres sont politiques, mais la réalité est bien réelle et nous nous sommes fait "trumpés" par un seul homme que l'on dit abject et grossier, donc avec un niveau intellectuel sous-entendu faible (si, si, ce serait hypocrite dans cet article culturel de ne pas le dire).

Pour limiter les droits de douane à seulement 15 %, Trump nous a "forcé la main" afin d'acheter de l'armement militaire et de l'énergie pour plusieurs centaines de milliards, oui, oui vous avez bien lu, plusieurs centaines de milliards jusqu'en 2028. Je n'irai pas plus loin sur les chiffres car ils seraient sujet à discussions et ce n'est justement pas le sujet, mais je vous invite à lire les derniers articles concernant ces accords. Des accords traités avec un homme d'affaires président, vous savez, celui qu’on ne disait pas intelligent ...

Ah, la culture française : la langue de Molière et des lumières.

Si seulement nous avions un peu plus d'humilité, de recul, pour arrêter de se croire les meilleurs du monde, nous aurions beaucoup à y gagner. Ayant travaillé aux États-Unis et eu, pendant plus de vingt ans, de la famille américaine, je n'écris pas ces mots sans savoir mais bien parce-que je les ai pratiqués au quotidien.

Alors voici mes quelques conseils avisés sur la culture américaine pour réussir :

1. ACCEPTEZ ce côté pragmatique et cartésien des affaires.

Les Américains considèrent que les réussites et les échecs font partie des négociations et qu’elles doivent se jouer comme un jeu d’échec. Trump éprouve rarement du mépris pour une personne dans les affaires, à vrai dire l'individu l'importe peu, c'est surtout ce qu'il peut en tirer qui l'intéresse. La négociation du conflit Russo-Ukrainien doit déboucher sur du "cash" d'une manière ou d'une autre pour les Etats-unis. L'énergie russe, les métaux rares de l'Ukraine, sont autant d'éléments importants pour lui. Il s'agit bien d'une mécanique des affaires ! Cœur sensible s'abstenir ! Le pragmatisme américain est au cœur des affaires. D'ailleurs quand vous ouvrirez un compte aux États-Unis, le banquier vous dira : "Combien ça peut me rapporter" quand le banquier Français, vous dira, "Quels sont les risques, êtes-vous sûre de votre business plan ?" Nous sommes bien dans une mentalité inverse !

2. ARGUMENTEZ de façon ferme.

Poussez vos arguments vers des bénéfices financiers. Ils vous écoutent parce-que vous êtes potentiellement un gain d’argent pour eux et qu’ici, toujours et encore, « Time is money. » Montrez-leur votre surface financière, votre capacité de réaction pour intervenir si nécessaire et enfin la puissance de votre fiabilité. Sachez qu'il y a sûrement d'excellents concurrents américains, sur le territoire, qui sont capables de faire la même chose que vous. Alors pourquoi vous ? Mettez-les aussi très souvent en avant, car ils nous considèrent souvent comme arrogants. Nous sommes 20 fois plus petits qu'eux, en taille de pays et cinq fois moins nombreux qu’eux en population, il faut en avoir bien conscience !

3. SELECTIONNEZ des collaborateurs qui parlent bien anglais pour tous les contacts.

"Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément."  La citation de Nicolas Boileau est parfaite dans le cas de la langue anglaise.

La langue anglaise étant international, ils vont considérer que vous n'êtes pas bon si vous ne parlez pas bien anglais. Cette relation langue/compétence n'est pas à prendre à la légère, alors que pour nous, un Français qui parle mal anglais n'est pas forcément quelqu'un d'incompétent (heureusement...).

4. SOYEZ DISPONIBLE.

Pensez bien à mettre en permanence quelqu'un de disponible pour leur répondre. Ils n'ont que deux semaines de vacances et ne comprennent pas quand on ne répond pas rapidement à leur demande. Pensez aussi à mettre votre répondeur en deux langues afin que votre interlocuteur ne soit pas dérouté. Plus vous serez fiable, présent et efficace, plus ils apprécieront !

5. LIMITEZ l'esprit critique !

"Celui qui ne fait rien ne se trompe jamais." - Théodore Roosevelt

Certes, ils ont aussi l’esprit critique, mais la différence majeure avec les Français est qu’ils « donnent la chance à… », c'est-à-dire qu’ils permettent à l’autre de montrer ce dont il est capable avant que ne tombe le couperet du jugement. En France, l’esprit critique arrive beaucoup plus tôt et sape souvent, de façon systématique, tous ceux qui souhaitent essayer quelque chose de nouveau. Le doute sur la réussite arrive avant l'essai. Nous Français, nous ne donnons pas la chance à...

6. SOYEZ FRIENDSHIP !

En Amérique, c’est l’abondance de richesse et de l’espace qui a toujours facilité le développement de l’économie. L’histoire du pays montre tristement que la présence des indiens indigènes n’a aucunement gêné l’expansion vers l’ouest des colons dès le 18ème siècle, qui ont employé tous les moyens nécessaires (déplacement forcé, internement ou meurtre) pour enlever les indiens qui gênaient leur appétit pour plus de territoire et donc plus de richesses. Cette abondance a construit une mentalité américaine ouverte avec une communication directe et facile. Ce côté « friendship », que beaucoup trouvent excessif lors d’une première rencontre, n’est pas joué mais bien réel car l'autre n'est pas perçu comme hostile mais identique à soi. "Vous comprenez maintenant sûrement pourquoi ils nous considèrent comme des potes quand on les rencontre pour la première et que nous Français, cela nous a toujours étonné".

7. SOYEZ OPTIMISTE - Le rapport au futur

"L'avenir appartient à ceux qui croient à la beauté de leurs rêves."  Eleanor Roosevelt

Parce que l’économie américaine a échappé, sur son sol, aux trois guerres qui ont ravagé l’Europe ces deux derniers siècles, elle a pu connaître une évolution économique forte et constante. Ce fût le cas, par exemple, du secteur l’automobile où Henry Ford, à partir de sa Ford T, a toujours construit des voitures de plus en plus grosses, de plus en plus lourdes et de plus en plus gourmandes en énergie. À l’inverse en Europe, André Citroën, Louis Renault, concevrons après chaque guerre, des petites voitures pour des petits budgets car de nombreuses familles se retrouvent appauvries. Certes, le territoire américain est aussi beaucoup plus grand que chacun de ces pays européens, mais il y a fort à parier que les voitures américaines auraient évolué différemment si l’Amérique avait connu les guerres qu’a connues l’Europe.

Laurent Goulvestre
Conférencier, formateur, auteur de nombreux ouvrages sur les problématiques d'entreprises.